Montesson, future fleur de béton?

Sans entrer dans une dichotomie nature/urbain, nous avons en premier lieu établi un inventaire de l’ensemble des espaces ouverts sur notre territoire d’analyse. Nous relevions que quatre de nos six communes (à savoir Montesson, Sartrouville, Carrières-sur-Seine et Argenteuil) possédaient un tissu agricole peu commun en seconde couronne parisienne. Partant de cette constatation, nous nous sommes plus particulièrement intéressés au cas spécifique de la plaine de Montesson. Au fil de nos recherches, des hypothèses telles que le jeu d’acteurs autour d’un foncier complexe et convoité ou encore sur le futur de la plaine ont émergé, ce qui nous a amené à la problématique suivante :

Les rapports entre les acteurs demeurent conflictuels malgré un consensus de façade pour la préservation de la plaine.

Méthodologie :

– Recherche documentaire : archives communales, documents d’urbanisme à différentes échelles, documents produits par les différents organismes spécialisés (associations, etc.)

– Observations de terrain (passive et active).

– Analyse sensible effectuée en parallèle des matières Morphologie urbaine et Sociologie visuelle.

– Entretiens : semi-directifs (questionnaires réalisés au préalable) et libres.

Avec une surface de plus de 250 ha, la plaine est une particularité régionale. Fruit d’un passé maraîcher fort, l’activité agricole demeure présente sur une majeure partie de l’espace. Face à la pression urbaine et foncière, la question de sa préservation est au coeur de tous les projets d’aménagement. Bien qu’un consensus de façade ait permis de la maintenir en l’état jusqu’à aujourdhui, la multiplicité des enjeux et des intérêts de chacun génèrent des conflits qui rendent sa conservation incertaine, à l’image de la plaine d’Argenteuil dont les cultures ont quasiment disparues. Plusieurs scenarii s’offrent alors, parmi lesquels une disparition de la majeure partie des surfaces agricoles.

GARBAN N., PHILIPPON H., SIMOUNET O., TERRIER A., TETIK N., TURKI M.